Istituto piemontese per la storia della Resistenza e della società contemporanea ‘Giorgio Agosti’
Fondé en 1947 par une Association de Résistants ayant fait partie du Comité piémontais de libération nationale, qui venait d’être dissous, l’Istituto piemontese per la storia della Resistenza e della società contemporanea (Istoreto) fut le premier des 65 actuellement existant en Italie, tous associés à l’Istituto nazionale per la storia del movimento di liberazione in Italia (insmli) de Milan. Le but prioritaire de tous ces Instituts fut de repérer, de réunir et d’assurer l’entretien des documents politiques et militaires de la Résistance, qui étaient considérés comme des documents de l’État italien et qui leur furent confiés sur la base d’un accord avec le Ministère de l’Intérieur. Cela permit de rendre immédiatement accessibles aux historiens et au public les sources de l’histoire de la guerre de libération, sans les soumettre au délai de 70 ans imposé aux Archives de l’Etat.L’activité scientifique de l’Istoreto s’est étendue par la suite à tout le XXème siècle, touchant et souvent défrichant de nouveaux champs de recherche, tels que l’histoire des femmes, les biographies des élus dans les assemblées administratives au Piémont, le développement social et économique de Turin, les rapports internationaux de la région avec les Alliés angloaméricains et surtout avec la France et la Suisse dans l’après-guerre.
Les collections documentaires de l’Istoreto, enrichies par la dévolution d’archives privées de particuliers et d’associations et par les activités de recherche, atteignent aujourd’hui quelque 3 million de documents, 60.000 photographies, 1.400 interviews de témoins, dont une partie considérable est numerisée et accessible sur le réseau Internet Archos (metarchivi.istoreto.it/)
La bibliothèque spécialisée compte quelque 66.000 volumes dont l’inventaire est inséré dans la base de données du Système Bibliothécaire National et avec plus de détails bibliographiques dans le site istoreto.erasmo.it/Opac/Default.aspx
Sur la base de ce patrimoine et de recherches spécifiques on a élaboré d’autres base de données accessibles on line :
- les fiches des 91.847 partisans ayant combattu au Piémont dans la Banca dati del Partigianato Piemontese (intranet.istoreto.it/partigianato/default.asp);
- les Archives de la Déportation (ADP), qui donnent l’accès aux interviews et à la biobibliographie de 27 femmes et 192 hommes déportés du Piémont ( intranet.istoreto.it/adp/default.asp)
- le recensement des plaques consacrées par la Ville de Turin aux morts pour la libération (intranet.istoreto.it/lapidi/default.asp)
- les sources et les témoignages sur l’expulsion des Italiens de l’Istrie, cédée à la Yougoslavie en 1947, dans la Banca dati sull’Esodo Istriano-Fiumano-Dalmata in Piemonte: (intranet.istoreto.it/esodo/).
Par le traitement informatique de son patrimoine l’Istoreto vise à la communication le plus possible élargie, adressée non seulement aux chercheurs mais à un public très varié, le scolaire surtout, moyennant les instruments les plus appropriés à conjuguer l’information solide et les langages nouveaux.
Dans cette perspective il a contribué à la création à Turin du Museo Diffuso della Resistenza, della Deportazione, della Guerra, dei Diritti e della Libertà, en réalisant son installation permanente multimédia « Torino 1938-1945 » (www.museodiffusotorino.it/pagina.aspx?id=6)
L’Istoreto a aussi contribué à la création de nombreuses expositions temporaires :
Depuis plus de dix ans l’Istoreto a développé une approche à la didactique de l’histoire par la ‘mémoire des lieux’, ce qui a produit des guides et a fait l’objet de communications à des colloques internationaux. Sur ce secteur d’activité s’est fondée la participation au programme européen Interreg « La mémoire des Alpes 1940-1945» 2003-2007 dont on continue à exploiter les nombreuses réalisations sur les territoires français, suisses et italiens intéressés.